UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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La générosité, l’arme des citoyens de l’Union européenne


L’Union européenne se mobilise pour accueillir durablement 5 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion russe. L’émotion que provoque l’arrivée essentiellement de ces femmes et des enfants suscite d’innombrables initiatives. La CFDT s’inscrit dans cette dynamique visant à soutenir la liberté et l’intégrité de l’Ukraine.

Mi-mars 2022, plus de 3,2 millions d’Ukrainiens ont présenté leurs papiers d’identité. Ils fuient la guerre et se réfugient dans les pays voisins. Un sur deux est arrivé en Pologne. 175 ?000 réfugiés sont enregistrés en Allemagne. L’Office français de l’immigration et de l’intégration, citant des chiffres du ministère de l’Intérieur, en compte 20 000. La Belgique s’attend à accueillir 200 000 réfugiés.

« Une protection temporaire »

Les institutions européennes se mobilisent. La Commission européenne prend une décision historique. Pour la première fois, les 27 États membres appliquent une directive de 2001 accordant une « protection temporaire » à ces réfugiés fuyant la guerre, qu’ils soient ressortissants ukrainiens ou résidents de longue date dans ce pays. Cette décision leur permet de séjourner dans l’Union européenne, d’y travailler, d’accéder aux aides sociales et au logement, au système scolaire et aux soins médicaux.

Ainsi, les passagers munis d’un passeport ou d’une carte d’identité ukrainienne n’ont pas à payer de billet de train en Pologne, en Allemagne, en Autriche, en France, en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie, au Danemark… « Il va falloir accueillir durablement 5 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion russe », estime la Commission.

Une multitude d’initiatives

Les images montrant les horreurs des bombardements et la proximité de cette guerre émeuvent toute l’Europe. Villes et associations multiplient les initiatives. À Strasbourg, le centre municipal de vaccination devient centre d’accueil des réfugiés ukrainiens. La Croix-Rouge y accueille entre 250 et 300 personnes chaque jour. Leurs origines sont vérifiées. Les deux tiers sont des femmes avec leurs enfants. À Lille aussi, la mairie constate une incroyable générosité. Elle a déjà reçu près de 3 000 courriels de propositions d’aides. En collaboration avec l’Alliance française, elle propose des cours de français. Ces réfugiés sont déterminés. Ils veulent retourner en Ukraine mais, en même temps, apprendre le français et travailler. À Toulouse, ville jumelée avec Kyiv, 700 particuliers ont proposé des possibilités d’hébergement auprès de la mairie.

La différence de traitement

La CFDT invite ses adhérents à contribuer au fonds de soutien aux Ukrainiennes et Ukrainiens lancé par la Confédération syndicale internationale (CSI). Elle s’inscrira dans toutes les initiatives visant à soutenir la liberté et l’intégrité de l’Ukraine et à défendre les droits fondamentaux des Ukrainiens. Ces innombrables initiatives font certes chaud au cœur, mais interpellent les associations qui, depuis des années, peinent à trouver des hébergements dans les grandes métropoles françaises pour des réfugiés notamment africains, venus de pays eux aussi en guerre. Ils constatent la différence de traitement par rapport, entre autres, à la grande vague migratoire de 2015, avec les réfugiés syriens ou afghans. Des pays comme la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie ou la République tchèque avaient alors refusé toute solidarité dans la répartition de ces réfugiés. Cette générosité bienvenue envers les Ukrainiens devrait faire bouger certaines résistances européennes face aux personnes déplacées.

La CFDT revendique l’organisation d’États généraux de l’immigration

Fidèle à ses valeurs et à l’humanisme, la CFDT, dans le projet de résolution de son 50e congrès, revendique l’organisation d’états généraux de l’immigration « pour repenser sereinement et dans leur globalité les politiques migratoires… Ces états généraux devront en particulier reconsidérer les motifs d’entrée sur le territoire. »
Denis Ritzenthaler

La Croix-Rouge accueille les réfugiés qui, à l’entrée, présentent les papiers d’identité.
Denis Ritzenthaler